Les directeurs et conservateurs de musées sont toujours à la recherche de nouveaux moyens d’améliorer la satisfaction des visiteurs.
L’une des meilleures façons d’y parvenir est d’utiliser une ingénieuse combinaison de technologie et créativité pour créer des expositions multimédias et immersives. Grâce à ces expériences extrasensorielles et multidimensionnelles, vous pouvez rendre un musée d’art et son contenu éducatif plus excitants que jamais.
Au lieu de regarder un chef-d’œuvre de Vincent Van Gogh accroché au mur, vous pouvez littéralement entrer et vous promener dans un champ de tournesols, entouré de projections d’art animées.
Ou vous pouvez vous aventurer dans un environnement 3D multidimensionnel pour résoudre des énigmes et chasser le lapin blanc dans le pays des merveilles d’Alice.
Ci-dessous, nous examinerons l’art numérique et les expositions interactives pour vous montrer comment créer l’expérience muséographique la plus immersive possible.
Pensez à une visite dans un musée traditionnel ou une galerie d’art. Cette dernière se constitue généralement de…
Tout cela peut constituer une exposition parfaitement intéressante en mesure de retenir l’attention des visiteurs.
Mais avec ces méthodes, il est peu probable que vous vous démarquiez de la concurrence.
Les affichages conventionnels signifient que vous aurez plus de mal à fournir ce facteur « wow » qui amène les visiteurs à se souvenir de leur visite et à dire à leurs proches de s’empresser d’aller la faire à leur tour.
Rendre vos expositions immersives implique une stimulation des sens de vos visiteurs, de manières différentes et plus créatives que jamais. Plusieurs technologies créatives peuvent vous aider.
Dans un avenir proche, nous verrons probablement davantage de contenu holographique faire leur chemin dans les musées.
Il s’agit d’écrans « flottants » translucides et visibles à l’œil nu. Vous pouvez vous promener autour d’eux et les voir sous différents angles. C’est un spectacle digne des films de science-fiction comme Blade Runner, mais qui devient aujourd’hui une réalité.
Ainsi, au lieu d’afficher une image d’une armure pour votre musée d’histoire, vous pourrez projeter un hologramme 3D de chevalier que les visiteurs pourraient observer sous n’importe quel angle. Cela leur donnerait l’occasion de le voir de plus près et d’en avoir une meilleure représentation visuelle, même s’il ne s’agit pas d’un objet réel.
Avec cette innovation, les visiteurs sont capables de se suspendre comme ils le font lorsqu’ils regardent un film. Cependant, les hologrammes ne conviennent pas à toutes les expositions, car ils ne représentent pas d’objet palpable : ce sont des images transparentes et fantomatiques.
Il est peu probable que la technologie ne progresse assez pour projeter des illusions solides grâce au seul pouvoir de la lumière, mais ne jamais dire jamais. Il pourrait y avoir une percée qui changerait complètement le fonctionnement des hologrammes. De plus, la taille de ces appareils est encore restreinte, car la technologie est encore jeune. Il faudra peut-être encore quelques années avant que les hologrammes deviennent suffisamment importants et abordables pour être déployés dans la plupart des musées.
RA et RM sont deux technologies liées, mais distinctes, qui ont toutes deux un bel avenir dans les expositions.
Les deux vous permettent de placer des objets générés par ordinateur dans le monde réel.
La RA est surtout connue comme quelque chose que vous pouvez expérimenter via un écran et la caméra de votre smartphone. Vous observez le monde réel à travers l’objectif de l’appareil et un logiciel superposé du contenu numérique répondant aux règles physiques de l’espace. Par exemple, attraper des monstres virtuels dans le monde réel avec Pokemon Go ou utiliser l’application IKEA’s Place pour déterminer si une étagère « Kallax » s’intégrera dans votre chambre.
Un musée pourrait utiliser cette technologie pour illustrer la taille et l’échelle d’objets anciens dans la vie réelle (comme des dinosaures), ou en montrant une bataille historique sous les yeux d’un visiteur.
Les visiteurs pourraient utiliser un équipement spécialisé ou simplement scanner un QR code sur le mur pour télécharger une application mobile sur leur téléphone iOS ou Android. Rien de plus facile !
La réalité mixte est une évolution de cette technologie. Il s’agit d’utiliser un casque avec des caméras orientées vers l’extérieur (ou des lunettes avec des écrans numériques) pour superposer des créations virtuelles sur le monde réel. Tout comme l’AR, mais la différence est l’interaction. Les objets réels et physiques sont calculés dans le cadre du monde virtuel. Vous pourriez donc prendre une feuille de papier vierge dans le monde réel, mais elle vous apparaîtrait comme la Magna Carta devant vos yeux.
C’est un investissement assez coûteux et gourmand en ressources. Le leader dans ce domaine est le Microsoft Hololens qui coûte plus de 3 500 $. Mais à mesure que cette technologie se développe, des alternatives plus abordables apparaîtront sur le marché.
Les écrans interactifs sont une autre façon de rendre vos expositions plus immersives.
Ils peuvent prendre plusieurs formes, mais ils ont tous une chose en commun : ils permettent aux visiteurs d’interagir avec le contenu d’une manière plus attrayante que de simplement le regarder.
Par exemple, vous pouvez avoir un affichage où les visiteurs peuvent utiliser leur corps pour contrôler le mouvement des objets à l’écran, déclenché par des capteurs de mouvement. Ou vous pourriez avoir un écran tactile où ils peuvent en savoir plus sur les artefacts individuels en interagissant avec l’affichage numérique.
Vous pouvez également envisager des interactions physiques. Le Jorvik Viking Centre du Royaume-Uni propose une expérience interactive : une balade guidée autour d’une reconstruction de York au Xe siècle, avec des modèles animatroniques, des doubleurs et même des odeurs réalistes de cuisine et d’agriculture à l’époque viking.
Bien sûr, vous ne pourrez pas construire quelque chose de cette envergure pour une exposition temporaire. Mais cela peut vous servir d’inspiration. Les objets physiques sont tout aussi efficaces que les objets virtuels en matière d’immersion.
Enfin, un support visuel qui devient de plus en plus courant dans les musées du monde entier, la réalité virtuelle.
Dans la plupart des exemples modernes, une banque de casques VR est déployée dans une certaine zone pour un certain affichage. Par exemple, l'expérience VR Curious Alice a été installée dans le cadre d’une exposition plus large au V & À Museum de Londres, consacrée au roman Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll.
La réalité virtuelle nécessite un peu d’investissement pour une expérience numérique agréable. Vous pouvez vous associer à une agence de production créative pour vous assurer que le contenu soit de haute qualité, sans vous perdre dans la configuration technique.
Nous n’en sommes pas encore tout à fait au point où l’équipement VR est courant dans les foyers. L’industrie essaie d’y arriver, mais leur coût élevé est un facteur important qui empêche les gens d’y investir, et beaucoup de gens n’ont tout simplement pas l’espace à la maison pour une telle configuration.
Cela fait de la réalité virtuelle une offre exclusive particulièrement intéressante pour les musées et les galeries. Ajoutez à vos expositions un élément utile et novateur qui vaut la peine de quitter la maison.
Alors que certains conservateurs craignaient que les gens ne visitent plus les musées à cause de la réalité virtuelle, au contraire, les gens affluent depuis l’apparition de cette innovation. Car ils aiment l’interaction humaine et ils aiment sortir pour vivre des expériences en personne. La réalité virtuelle ne remplacera pas cela, mais elle le complétera.
L’audio directionnel est un excellent moyen d’optimiser l’immersion sans utiliser d’éléments visuels.
Les enceintes directionnelles dans les musées peuvent apporter une toute nouvelle expérience audio aux visiteurs. Elles concentrent un faisceau sonore étroit vers l’auditeur, afin qu’il puisse être le seul à l’entendre, au lieu de le diffuser dans l’entièreté de l’espace.
(Imaginez les utiliser dans une attraction de type maison hantée pour donner aux gens l’impression d’être suivis par quelque chose.)
Mais elles peuvent aussi être utilisées de manière plus créative. Par exemple, vous pouvez l’utiliser pour donner l’impression qu’un personnage de l’histoire s’adresse directement au visiteur ou qu’il surprend une conversation entre deux personnes à une autre période de l’histoire.
Dans certains cas, l’audio directionnel peut se combiner avec la VR ou la RA pour créer une expérience encore plus immersive. Vous pouvez utiliser une application RA pour mettre en évidence les zones où les visiteurs doivent se rendre. Ensuite, lorsqu’ils y arrivent, utilisez l’audio directionnel pour jouer des sons qu’eux seuls peuvent entendre, en rapport avec ce qui s’affiche sur l’écran de leur téléphone dans l’espace « virtuel ».
Il existe de nombreuses autres façons dont les enceintes directionnelles peuvent améliorer l’expérience des visiteurs, comme les guider à travers le musée et fournir plus d’informations sur l’œuvre d’art au fur et à mesure. Elles éliminent également le besoin d’écouteurs fixes, qui peuvent être peu hygiéniques et coûteux à entretenir. L’un des principaux avantages de ces enceintes par rapport aux enceintes conventionnelles est qu’elles réduisent la pollution sonore, ce qui signifie que l’ambiance de l’espace est préservée.
Le son directionnel est un moyen vraiment efficace d’ajouter une autre touche d’immersion, sans rendre les choses trop écrasantes pour les visiteurs.
(Vous voulez explorer le potentiel des enceintes directionnelles dans votre musée ou votre galerie ? Contactez-nous et nous vous montrerons ce qui est possible.)
Maintenant que nous avons examiné certains des différents types de technologies immersives disponibles, parlons de la façon dont vous pouvez vous assurer que votre musée soit prêt à les utiliser.
La première chose que vous devez faire est de vous assurer que vous avez la bonne équipe en place. Vous aurez besoin de personnes ayant de l’expérience à la fois dans la technologie et dans les musées. Sinon, envisagez de faire appel à une société de conseil ou de production pour vous apporter les idées, et vous aider dans leur exécution. Tout le monde n’a pas les outils de l’atelier des lumières qui propose au public une projection d’art haute définition et une expérience immersive unique !
Il est également important d’avoir une idée claire de ce que vous voulez réaliser avec des expositions d’art immersives ou du contenu éducatif. Quels sont vos objectifs ? Que voulez-vous que les visiteurs retiennent de l’expérience ? Allez-vous réellement améliorer le contenu, ou faites-vous simplement une démonstration de choses sans raison ?
Une fois que vous y avez réfléchi, vous pouvez commencer à réfléchir aux technologies qui vous aideront le mieux à atteindre ces objectifs.
Enfin, n’oubliez pas les aspects pratiques. La technologie immersive nécessite une réflexion sur l’espace d’exposition dans lequel vous l’installez. Y a-t-il suffisamment de place pour l’équipement ? Les visiteurs pourront-ils l’utiliser facilement ? Pouvez-vous budgétiser l’entretien et les réparations ?
La technologie change la façon dont nous vivons les musées. En utilisant les dernières technologies immersives, les directeurs et conservateurs de musées peuvent créer des expériences artistiques et des expositions éducatives plus passionnantes et engageantes que jamais.
Et vous n’avez pas non plus besoin de dépenser d’énormes sommes d’argent pour rivaliser avec les grands joueurs.
Avec une pensée créative et une mise en œuvre de technologies intelligentes, vous pouvez créer des expériences colorées, multisensorielles et uniques dont les visiteurs voudront parler !
Image en vedette : L'exposition Van Gogh Alive
